Fondé par le roi du peuple Sequane avant la conquête
romaine ou par un contemporain de Jules César, dénommé
"Lucidorius" qui aurait donné à la ville
son premier nom Lucida, les origines de Noyers ne sont pas très
claires.
Une chose est sûre, à partir du XIIème siècle
la cité devient le siège d’une puissante famille
qui donna à la France des hommes illustres. Gui de Noyers,
Évêque de Sens, couronna Philippe Auguste en 1180.
Miles X fait Maréchal de France par Philippe le Bel en
1303, commanda pour sa dernière mission au nom du roi de
France, Philippe IV de Valois, la fine fleur de la chevalerie
française qui se fit tailler en pièce à Crécy,
par les fantassins anglais.
A la fin du XIIème siècle,
Hugues de Noyers, Évêque d’Auxerre, fit
construire "un des plus fier castel de France" lequel
fut assiégé et résista aux assauts des
troupes de Blanche de Castille en 1217.
En 1419, après l’extinction de la dynastie des
Miles, la seigneurie de Noyers passe aux mains des Ducs de
Bourgogne. Le prince de Condé, devenu comte de Noyers,
fait de son fief un pôle de résistance huguenote
et s'y réfugie en 1568 après l’échec
de la conjuration d’Amboise.
Catherine de Médicis le déloge, faisant capituler
la garnison.
Devenue un temps repaire du Baron de Vitteaux, plus brigand
que seigneur, le château fut démantelé
par Henri IV en 1599 après la capture de son propriétaire.
Après une longue période de léthargie,
la ville renaît sous l’impulsion du duc de Luynes
qui épouse la dernière descendante des Condé
en 1710.
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Noyers sur Serein XIIème siècle |
Place du marché au blé, place et rue de la petite
étape aux vins sont des noms qui témoignent de la
vocation agricole de la cité depuis longtemps. Le commerce
du vin et du grain était florissant, de nombreux documents
attestent de l’importance des vignes, des noyers, des cerisiers
sur les collines qui l’entourent.
D'ailleurs, jusqu’à l’aube du XXème
siècle, cercliers, charrons, bourreliers, tonneliers, maréchaux-ferrants,
cordonniers ont représenté une bonne partie de l’artisanat
local. On comptait, au recensement de 1861, 128 vignerons et 25
laboureurs.
Aujourd'hui encore, même si leur nombre a considérablement
diminué, les agriculteurs ont encore toute leur place,
et Noyers quoique tourné vers l’avenir, a toujours
un pied ancré dans la ruralité qui en fait une de
ses spécificités
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